Hier, j’ai vendu ma voiture. Le tracteur.

Je l’avais achetée en 2008, quand la Noursmobile avait su me convaincre, à la faveur d’un tête à queue sur la route de Rennes, qu’il était temps de nous séparer.
Voiture de papa, tracteur, elle a eu plusieurs noms, et j’en garde beaucoup de bons souvenirs.
Les virées à Saint-Brévin, au printemps, en été et en automne. Un week-end au Vieux Boucau, à 5, avec quelques menaces d’abandon sur une aire d’autoroute, non suivies d’effet.
Une virée à Saint-Moritz #FürDieFreikultur en hiver, via le Julierpass à l’aller, et le train des Rhätischen Bahn au retour, parce qu’il avait neigé 150 cm en trois jours. Une semaine en Italie avec mon père en 2014, de Genève à Venise et retour.
Et puis plusieurs allers-retour Genève-Nantes, avec des covoiturages improbables, et des autostoppeuses prises en charge à Bardonnex et déposées à Carquefou.
Quelques passages à Oyonnax, à Lyon, #FürDieFreikultur aussi.
Elle aura transporté des personnes, des chats, des chiens, des vélos, des skis, des luges, des meubles Ikea…
Je l’ai vendue, et je ne vais pas en acheter d’autre. Je suis devenu piéton, cycliste, autopartageur. Une page se tourne. Avec un peu de nostalgie, mais aussi de la joie.